On a tous entendu parler de cette angoisse qui vous sèche le soir venu dans la lueur des bougies. Qui vous tord le ventre, parce que ça ne vient pas. Mais on n'imagine pas cet étrange calvaire, si futile soit-il. Un vide aussi sidéral que sidérant. Alors que certaines nuits portent conseil, celles-ci sont stériles.
Combien y sont restés, les doigts muets, crayon en main ou devant leur clavier ? Aucun mot n'est sorti, les maux sont restés blottis dans un coin du cervelet engourdi. Muse en grève reconductible, jusqu'à reprise des négociations. Sans cette bouffée d'oxygène, les bougies s'éteignent, le souffle coupé.
Combien sont mortes, comme nous, d'un arrêt respiratoire en cherchant l'inspiration ?