Ça me fait mal au cul d’admettre ce genre de chose : pas scientifique pour un sou, la théorie. En arriver à cette conclusion-là, dans une merveilleuse insomnie, ça refroidit quand même. L’amour, ça ne s’explique pas. C’est comme quand tu regardes la télévision ou que tu surfes sur internet : tu le prends, tu le fais, sans te demander ni comment ni pourquoi. Tu tournes la clef dans le contacteur, et ta voiture démarre. C’est magique.
Tu fixes un regard qui te fixe, et ça te plonge dans un état second. Comme quand il te suffit de composer une série de chiffres sur un boîtier en plastique bourré de composants électroniques pour te retrouver en communication avec un ami cher à l’autre bout de la planète. L’amour, c’est pareil : tu ne sais pas comment ça marche, mais ça marche. C’est comme la magie. Il y a un truc, mais on ne le voit pas. Un putain de truc…