J’active mes essuie-glaces, ils se mettent en branle ; et j’y repense, comme à chaque fois qu’il se met à pleuvoir. Je lui avais promis de l’embrasser sous la pluie. Je lui avais dit combien j’aimais humer le parfum du sol tout juste mouillé après un orage d’été. Elle m’avait dit l’importance de ces premières pluies fines de l’automne, qui accompagnent le chant des peupliers pliant sous le vent, dans les marais qui l'avaient vue grandir. Un beau jour, il s’est enfin mis à pleuvoir. On s’est embrassé. Il a plu. Ça m’a plu. Ça lui a plu. On s’est plu.