coureur

Quelques dizaines d’euros pour des litres de sueur. Si on m’avait dit il y a quinze ans que je galoperais une à deux fois par semaine dans la campagne, j’aurais recraché ma bière en pouffant de rire de façon incontrôlée. Limite, ça me serait remonté dans les narines…

Aujourd’hui, ceux qui m’ont connu il y a quinze ans seraient bidonnés, à coup sûr, de voir ma carcasse se mouvoir ainsi le long des chemins, au milieu des vignes. Un jogger du dimanche avec une tête toute rouge, qui a parfois du mal à respirer. J’use mes semelles pour du vent. Pour chasser les toxines et remplir d’air pur mes petits poumons. Pour me vider la tête.

J’avoue, je ne sais pas après quoi je cours avec mes petites baskets, et j’ai bien conscience d’avoir l’air d’un con. Mais ma femme dit qu’elle préfère me voir ainsi avaler les kilomètres pour rien plutôt qu’en coureur de jupons…

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