En refermant la porte de l'estaminet dans lequel il venait d'entrer, il balaya d'un coup d'œil circulaire les quelques tablées, comme pour s'assurer que le fantôme de ses vieux démons ne rodait pas dans un coin. Il s'avança à pas lents vers le comptoir, derrière lequel on ne l'attendait pas.
-Ça alors, mon p'tit Georges, contente de te voir. Ça faisait un bail...
-Je sais bien ma belle, le taff me tuera un jour. Mais pas ce soir.
-Tu nous as manqués tu sais, dit-elle en lui claquant une bise généreuse.
-Je me suis manqué aussi figure-toi. De peu. Quoi de neuf, ma jolie ?
-Un kilo dans chaque fesse, lâcha-t-elle dans un sourire que ré-haussaient ses charmantes fossettes.
-Y'a pire comme destinée, et ça te va à ravir... lança-t-il en rejoignant sa place habituelle.
-T'es trop gentil, tu le sais que ça te perdra ? Un p'tit verre de blanc, comme au bon vieux temps ?
-What else ?