Il y a ceux qui se saoulent avec le bruit des corps qui les entourent comme des lianes nouées de tresses sans comprendre la détresse des mots qu’ils envoient. Ceux qui sont saouls, bourrés aux as, blousés aux crasses, au-dessus, en dessous, de tout, leur carcasse départie du monopole de l'ennui, qui trempent leur mochitude dans l'onde des béatitudes. Ceux qui vous téléphonent encore ivres mort au matin car aujourd'hui, c'est la saint Valentin et qui se remémorent leur nuit très bien. Non non non non ils ne sont plus saouls, un peu à bout c'est tout.
Et puis il y a les autres, nous, qui ne sommes pas poètes et qui nous contentons d’une binch’ au comptoir en refaisant le monde. Notre monde. Qui tentons de guérir nos maux sans mots. C’est déjà pas si mal.