chemin

Enfant, je comptais mes pas. Tous mes pas, tout le temps. Pas seulement sur la plage. De ma chambre à la cuisine aussi, et ça comptait double dans les escaliers. Tout ça dans l’idée de les économiser. Je me disais que moins je marcherais, plus j’irais loin. Autant dire que je filais droit. Drôle d’idée. Aujourd’hui, je chausse mes petites baskets, et je cours. Partout, contre mensonges et paré. Je suis les chemins qui sont les miens. Les chemins de traverse, et ça me va bien. Je zigzague au gré de mes envies, et je vois du paysage. En revanche je compte mes mots. Je les pèse aussi, pour ne pas laisser de traces trop visibles sur le sable.

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