Plus j'y réfléchis, plus les idées germent dans mon esprit malade. Je vais vaincre l'ennui en m'amusant un peu. J'ai du temps et de l'argent. Je vais pouvoir emmerder le monde. Puisque je n'ai plus besoin de travailler pour vivre, j'ai décidé de répondre aux offres d'emploi. Les recruteurs de tous poils n'ont qu'à bien se tenir. Ils m'ont fait perdre assez de temps, plus souvent qu'à mon tour. Je leur propose le revers de la médaille.
C'est parti. Je confectionne des CV bidon, des lettres de motivation motivées, et j'inonde ces boîtes qui recherchent des faiseurs de chômeurs, des annonceurs de misères et autres délocalisateurs. J'en envoie aussi aux amateurs de gros profits, aux créateurs de start-up, aux professionnels de l'intellectualisme, qui jugent à votre horoscope ou à votre écriture si votre profil les intéressent ou non. Ça ne coûte rien. Objectif numéro 1 : décrocher un premier entretien.
Faudra que je pense aussi à aller faire perdre leur temps aux banquiers, aux vendeurs de voitures, aux agents immobiliers...