A toutes les sauces, à chaque instant. La déferlante culpabilisatrice. Bientôt, on nous conseillera de ne plus se brosser les dents. Pensez donc, un verre d’eau pour se rincer les ratiches… et c’est la planète qui va encore pleurer.
Je voterai écolo quand dans leur programme, on nous incitera à pisser sous la douche. Ça économise une chasse d’eau. Je voterai écolo quand on arrêtera de chauffer les églises le jour de l’office. Si dieu existait, il aurait trouvé une parade moins énergivore, non ? Je voterai écolo quand la chaleur humaine sera la source d’énergie universelle. Je voterai écolo quand on aura trouvé le moyen de transformer le souffle de mes soupirs en électricité. Après tout, il y a du potentiel. Je voterai écolo le jour où cessera cette campagne discriminatoire qui vise à pointer du doigt ceux qui aiment se délecter d’une pièce de bœuf saignante. Qui mange un bœuf mange un œuf. Je voterai écolo quand on ne me dira plus que la nature est à l’image de l’homme, pas très belle : il suffit juste de poser son regard sur les grappes du mimosa pour en sentir le parfum. Je voterai écolo quand l’orgasme sera enfin considéré à sa juste valeur : comme une énergie renouvelable à l’infini.