partir

Le ciel s’est obscurci. La mer était grise, le sable était gris. Mes tempes aussi ont grisonné. Grisaille totale. Rien ne la retenait, dans ses habits noirs. J’avais rendu sa vie gris foncé. Le brouillard était tombé brusquement. A cause de moi. On s’est accrochés à l’idée qu’il était possible de remettre de la couleur dans ce triste décor. Une douce brise semblait vouloir chasser ces nuages gris. A force d’y croire, le ciel s’est débouché, tout doucement. Un coin de ciel bleu a fini par apparaître. Nos yeux se sont fixés dessus. Et n’en ont plus bougé. Finalement, je ne suis pas parti. Elle non plus. Et on regarde le bleu reprendre le dessus sur le gris, paisiblement.

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