C'est ici que s'exprime l'indicible. Que les pensées les moins pures se bousculent, chahutées par le chaos de la trajectoire. Que les désirs les plus puissants s'autorisent à naître sans risque de collision frontale ni de dommages collatéraux, protégés par l'airbag de la solitude. Le temps de la route, vieux démons et chimères s'invitent sous pavillon isolé pour dialoguer sans retenue dans le shaker d'un cerveau fébrile. Débridée, la confusion des sentiments peut s'épanouir au grand jour, derrière le pare-brise, bien au chaud. Le cogito en roue libre, on avance à grande vitesse sans tabou ni crainte d'avoir dépassé les limites qui n'existent plus.
Dans cet habitacle hermétique, l'inavouable prend forme parce que l'on sait qu'il n'en sortira pas, jamais.