J'ai signé un truc dans l'espoir d'avoir à moi un jour la maison d'un de mes rêves. Cette maison est belle, claire, grande. Ses vieilles pierres ont en elles toute une histoire : celle de gens simples qui vivaient de ce qui poussait sur leur lopin de terre. Une histoire simple mais belle. Si simple que leur maison aussi est toujours restée simple. Une maison qui abrite cette petite histoire ne peut pas être une très mauvaise affaire. Les lieux ont une âme.
Dans mon rêve, cette maison vit, et elle est pleine d'enfants, surtout l'été. Ils jouent dans la cour. Les amis y défilent, et tapent dans le ballon des gamins en remontant jusqu'à la terrasse enherbée qui donne sur la cuisine, où l'on rit déjà fort.
Le soir, les pierres réverbèrent la chaleur de la grande tablée. Le vin coule bien frais à la fontaine, la musique se fait entendre entre deux rires d'enfants. On y fume le narguilé, paisibles, en discutant des petites choses de la vie qui font tout et qui font rien. Les femmes sont belles, le vin est bon, la fraîcheur nous attend dans les chambres aux fenêtres ouvertes sur la campagne, sur la vigne qui déjà prépare les nectars de demain.