J’ai toujours joué seul. De la guitare comme au loto. Ça m’aurait détruit le moral de devoir partager mon gain avec des collègues de boulot ou avec mes beaux-frères. Ils ne méritaient pas mon bonheur « financier ». Soyons honnête, moi-même, je ne dois rien au mérite. Des millions de gens font comme moi, chaque semaine, au bar du coin. Avec le secret et maigre espoir de mettre du beurre dans les épinards, de remplir la cuve à fioul. Y’a rien à faire : devenir riche, de cette manière-là, c’est vraiment un truc de gagne-petit.