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Elles sont arrivées sans crier gare. Convergeant sur l’avenue des Champs-Elysées, elles ont filé droit vers le jardin des Tuileries, où doucement, mais d’un pas déterminé, elles ont défait leurs cheveux d’un geste grave. Pacifiques et paisibles, elles ont dégrafé leur soutien-gorge qu’elles ont jeté sur la pelouse, dans le labyrinthe d’ifs si précieusement entretenus. Se dirigeant vers la pyramide du Louvre, dans les reflets du soleil sur les parois de verre, les Femen ont pris possession des lieux. Leurs seins nus délivraient le message d’une emblématique liberté. Le temps s’est arrêté avec elles. Elles sont restées là, figées, marquant leur époque. On vient encore aujourd’hui, en 2037, envelopper leurs seins polis de la paume d’une main, comme pour saluer leur combat.

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