vivant
Les vagues se brisent poliment sur les rochers, sans se blesser. Elles forment l’écume du jour, celle qui rajoute au bruit du vent sur le ciré cet aspect doux et mousseux. Ça tabasse gentiment, c’est agréable. Jamais ces pilules d’iode distribuées à la population aux abords des centrales nucléaires ne remplaceront l’effet des embruns salés qui viennent fouetter ses joues à cet instant précis. Sans miroir, le visage engoncé dans sa capuche, il s'imagine ressemblant à un joli petit cul rougi par une fessée coquine.
Il s’en fout, depuis ce midi qu’il marche là, sur ce sentier, il n’a pas croisé âme qui vive. Et pourtant, le paysage qui lui est donné à voir conforte en lui ce sentiment étrange. Il est bien vivant, mais putain ce que le monde est petit !
