Ne cherchez plus d’où proviennent ces courants d’airs. Un jour je suis la douce brise, un autre la tramontane. Entre fœhn, blizzard et alizé, la petite flamme de mon cœur vacille, sans s'éteindre, jamais. En général, le suroît vient à son tour chasser ces humeurs vagabondes que j’expulse malgré moi. Toutes ces bouffées venues de l’intérieur parlent d’elles-mêmes dans le silence feutré d’un tourbillon d’automne.

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Ils ont été contaminés par mes expirations qui portent en elles ma résignation, mon désespoir et parfois ma profonde satisfaction. Ils ont senti passer le vent de ma colère, en tremblant comme les feuilles du peuplier dans la tempête. Elles ont frissonné au souffle léger de mon désir sur leur nuque. Tous et toutes ont éprouvé les pouvoirs de mon âme ainsi rejetés en rafales et m’appellent aujourd’hui par mon nom de super-héros.

Je suis Soupirman.

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