Ce matin, il en a plein le dos. C’est comme si toute sa vie il avait dû porter sa croix. Il traîne des savates, usé par le chemin, si long chemin. Cloué au pilori, il voudrait enfin être réhabilité. Il se dit que son jour viendra, qu’un jour les hommes lui redonneront sa place, qu’il sera au chaud et à l’abri dans les chapelles d’ici et d’ailleurs, qu’on s’occupera de lui, qu’on le chérira. Ce jour viendra. Mais en attendant, il vit un véritable calvaire. Oui, Jésus crie, tellement il a mal au bras.