Du temps de nos grands-parents, les couples se retrouvaient au pied des meules de foin pour se câliner. On y faisait l’amour sans retenue. Ça grattait mais c’était bon, tout simplement. Ils étaient juste là pour prendre du plaisir.
Nos parents ont roulé leurs premières pelles à l’ombre des paillers. Dans les alcôves de ces maisons de petites bottes rectangulaires, ils connaissaient leurs premiers émois. Sans fioritures.
Alors leurs enfants ont voulu perpétué la tradition. L’avant-veille de leur mariage, ils se font fièrement photographier en costumes dans des champs peuplés de round-balers fabriqués par des monstres d’acier. Et ils trouvent ça beau !
A ce rythme là, au nom de la mémoire collective, nos petits-enfants se marieront dans des usines de farines animales. Triste évolution des choses.