C’était l’unique façon qu’il avait trouvée de se prendre par la main, pour redonner un sens à sa vie. Il retournait la terre de ses dix doigts, enfonçait ses paluches dans les forêts de chiendent, ressortait de cette jungle les bras brûlés par les orties, écorchés vifs par les ronces éternelles.
Avec le sentiment du devoir accompli, il contemplait ses paumes marquées par l’effort et cherchait à lire un semblant de destin dans ces lignes de vie brunies par le travail de ses mains.