Il était tellement sûr de lui. Convaincu d’avoir appâté comme il fallait. Il s’était montré patient. Plus que jamais. Plusieurs fois, il avait senti des petites touches, mais n’avait jamais osé ferrer. Jusqu’au moment où ça avait mordu, pour de bon. Tétanisé sur sa ligne, il avait activé le moulinet, avec délicatesse. Il se voyait déjà sur la photo avec sa prise, la plus belle de sa vie. Elle était là, à portée de main. Il l’avait touchée, caressée du bout des doigts. Mais elle avait filé, à cause d’un geste maladroit. En fin de compte, ce n’était, encore une fois, qu’un coup dans l’eau.
Les histoires d’amour, c’est comme les parties de pêche. Souvent, ça capote.