Elle me fera toujours le même effet. La voir danser comme ça derrière ce comptoir, à servir cafés serrés et pichets de rosé, engoncée dans son tablier, son torchon sur l’épaule, ça me redonne le sourire. C’est ainsi. J’aime m’asseoir pour observer ce ballet incessant.
C’est ma coco, ma Claudine à moi, que je regarde offrir sa bonne humeur aux habitués du Celtic. Je sais que je vais ressortir d’ici légèrement ivre de cette gentillesse incomparable, gonflé par ce joli spectacle d’humanité. Par le pouvoir du crâne ancestral, si j’avais quinze ans de moins et elle dix ans de plus…