Mon ami(e)
Une paisible pensée depuis ce lieu retiré où je me repais du silence. Je bulle au doux parfum du chêne, qui me fait un tantinet oublier l'odeur du renfermé. Cette terre humide, je la sens aussi. Tout autour de moi. Comme après les pluies d'orage.
J'avais rêvé ma vie en bière, exaucée. Les racines de la vigne viennent me chatouiller les orteils. Il ne me manque finalement que le vin et ses ivresses, ce don du sang.
J'apprends à apprécier le goût de la léthargie. Il me fallait au moins cela. Ne m'en veux pas. Je n'ai trouvé que cette voie, sans issue, que de ne plus vivre. Pour profiter enfin du repos qui me faisait tant défaut.
Au plaisir.