sans regret

Jusqu’à cette seconde, les fées ne s’étaient jamais penchées sur mon berceau. Il m’avait fallu attendre trois décennies et des poussières pour que cela se produisît. Je me lovais dans la mousse sans question existentielle. J’étais là, immergé dans un bain bien chaud, à m’entortiller les poils pubiens du bout des doigts dans la douceur de cet instant quand cette vision m’est parvenue. Dans la lumière bleuâtre de la salle de bain, en cette soirée d’hiver, une elfe arrivée de nulle part ailleurs que de mon esprit tordu me montrait le chemin. Ce petit être imaginaire au profil roswellien m’invitait dans un geste délicat à prendre mon pied. Ce que je fis, avec plaisir et sans regret…

sans regret