fresne

Ils ont passé ici au moins trois années de leur vie. Trois ans rythmés par des réveils difficiles et par autant de soirées délicieuses. Tous ont débuté par des batailles de polochons et ont fini par des tournois de caps au bord de la Maine. Ils se foutaient de savoir que les bouteilles qu’ils jetaient dans la rivière rejoignaient, à quelques encablures de là, la Loire. Ils regagnaient les piaules de leur internat, passablement ivres de ces après-midis insouciants. Ils fumaient le soir à leur fenêtre, avant de se coucher. Finalement, cette période de leur vie n’était pas si désagréable.

C’est ce qu’ils se disent aujourd’hui, après une journée de labeur, le dos en compote ou la tête farcie par une série de réunions. Certains disaient à l’époque que le Fresne était une prison. Tout est relatif. Tant qu’on a la Santé.

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