langage

Il a la langue râpeuse, ne sert pas à grand-chose si ce n’est à peupler les maisons trop vides. Il passe son temps à réclamer ses croquettes et à dormir. Pire encore, le chat vit longtemps. Inconsciemment – ou non-, l’homme n’a en vérité que peu de reconnaissance pour cet animal de compagnie. Quand il s’est agi d’inventer un mot pour le nommer, personne, nulle part, ne s’est cassé la minette : le chat, the cat, el gato, die katze, il gatto… C’est un peu court, et ça ronronne mollement.

Rien à voir avec ces espèces si fragiles, qu’on capte du regard toujours avec bienveillance, et qui ont inspiré l’homme dans la création du langage. Le papillon, the butterfly, der schmetterling, la farfalla, la mariposa… C’est autrement plus poétique non ? D’autant plus classe que l’homme s’est ingénié à faire du beau pour de l’éphémère.

Franchement, entre la légèreté gracile et colorée des papillons et l'haleine fétide des gros matous, y’a pas photo. A ceux qui en doutent, qu’ils me disent quand, pour la dernière fois, ils ont été obligés de changer la litière du papillon…

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